Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plastico: un documentaire et un film musical.
27 mars 2013

Une semaine de tournage.

Difficile de parler d'un tournage sans tomber dans les clichés habituels ("une merveilleuse aventure", "ils ont été formidables", etc...). Difficile aussi de ne pas susciter une trop grande attente et d'ainsi risquer une grande déception. Pourtant, j'ai bien le sentiment d'être rentré de cette semaine de tournage avec des pépites dans les mains (en réalité, dans des disques durs). Et ces pépites, littéralement arrachées à la réalité d'un tournage dur, c'est bien à ceux qui m'ont accompagné que je les dois. Et à nouveau, les grands mots apparaissent à l'horizon. Mais pourtant, ce petit tournage a quelque chose de vraiment héroïque.

Pour Veronika et Albert, l'expérience a été dure. Ni moi ni eux-mêmes ne l'avaient imaginé. En étant enregistrés ainsi en direct, dans un espace ouvert aux éléments, à la course du soleil, au vent parfois assez déchaîné, sans la facilité de dialogue, d'interaction qu'un espace fermé offre à un duo, ils se sont exposés à une véritable lutte pour satisfaire leur désir de perfection, malgré tout. Là, ils avaient parfois l'impression que, au lieu, d'interagir, voix et musique se dispersaient littéralement aux quatre-vents. Bien sûr, Ricardo était là pour les soutenir avec son oreille, son expérience. Mais des conditions de tournages austères ne facilitent pas les choses. Veronika, rising star de la pop alternative en Hongrie (et qui devrait être découverte ailleurs!) et chanteuse de jazz, a ainsi abandonné sans inquiétude son image un peu glamour pour se confronter à autre chose et défier le vent de sa voix nue. C'est peut-être celà qui donne aux prises ce que je ressens comme une telle force: la nudité. Même nudité pour Albert, avec son violoncelle et son archet dont il parvient à faire surgir des choses très fortes.

Ce n'était pas "une merveilleuse aventure", et ils n'ont pas été "formidables". C'est bien autre chose! Je pense vraiment que leur place dans le film, cette nudité, touche à quelque chose de très profond. Ma pudeur m'empêche d'exprimer directement la gratitude que je ressens maintenant à leur égard. Je me sens un peu dépassé par leur travail et la beauté qui me semble en résulter.

Intelligence, sensibilité aigüe, générosité, humanité: déjà présentes dans le travail qui a précédé le tournage, dans l'appropriation des textes et la composition des chants, et retrouvées dans ce tournage d'une semaine et ce qui est devenu une sorte de suite chantée dont je sens la cohérence. Intelligence, vraiment. Et talent, brillant.

Merci aussi à Ricardo, donc. Toujours rassurant: il ne laissera pas passer quelque chose de moyen. J'ai l'impression de communiquer avec lui à demi-mots.

Merci aussi à Joaquin! Tous, nous le remercions, je crois. Toujours sur le coup, littéralement entre plateau et fourneau, le cerveau toujours en ébullition pour trouver des solutions. On dit toujours "sans qui ce film n'aurait pu se faire"...

De mon côté, bien sûr, les éternelles insatisfactions: je voulais m'effacer devant Veronika et Albert, mais je pense être encore trop présent dans mes images; il y a l'un ou l'autre cadre qui n'est pas celui qu'il aurait dû être; etc. Et puis, ce soleil qui est encore d'hiver et se couche trop tôt, ou ce vent qui empêche de filmer où il le faudrait, etc...

Voici quelques images...

 

Avant, dans l'aéroport:

Before

(photo prise par Joaquin, je crois)

 

Une répétition, pendant:

71927_10151407101978541_1699751475_n

 

Un plan au Cortijo del Fraile, où eut lieu le crime passionnel à l'origine des Noces de Sang de Garcia Lorca: Ricardo, pensif...

67009_10151496937084061_1377681099_n

(photo prise par Albert, je crois)

 

L'équipe technique au complet:

526578_10151500280049061_1875084479_n

(photo prise par Albert, je crois)

 

Après, dans l'avion: Albert sleeping with his best friend...

After

Un peu fatigués, donc... ;-)

J'espère n'avoir rien oublié d'important...

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Bel hommage à tes "comparses", frérot ! <br /> <br /> On a hâte de voir ça.<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Michèle
Plastico: un documentaire et un film musical.
  • Se couvrant de serres de plastique, cette région d'Andalousie oublie son passé, et est la proie d'un désastre écologique et d'une crise culturelle: tout devient surface. Mais il s'agit peut-être d'une crise européenne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 2 354
Derniers commentaires
Publicité