Les dernières touches...
Fin juin, cinq jours de mixage avec Loïc Villiot au CVB - Centre Video de Bruxelles, cinq jours pour doser les sons: en particulier, définir le rapport entre bruits et musique, leurs interactions, leur conflits éventuels. (Il y aura beaucoup de vent [... parce qu'il y avait beaucoup de vent!]) Maintenant, la musique est vraiment ancrée dans le lieu et le moment. "Les dernières touches" puisqu'il a été question de doigté: nous avons aussi joué avec l'air, les silences, dont chacun a sa propre couleur ou trouve sa propre métaphore ("Ici, il faut que la séquence puisse se prêter au sentiment du silence de Dieu"). Avec les "descentes" du bruit au silence; parfois même jusqu'au "muet", jusque dans de véritables "trous", absences totales de sons qui renforcent le regard et la conscience du regard, et qui donnent au film et à sa bande sonore une dimension quasi sculpturale.
On approche de la fin. Mi-août: cinq jours d'étalonnage avec Miléna Trivier au CPC - Création, Production & Compagnie. Harmonisation et cohérence des couleurs et des lumières à l'intérieur des séquences. Certains plans appartenant à une même séquence sont plus "froids" ou plus "chauds" que d'autres: il faut corriger ça en fonction des intentions ponctuelles. Parfois, on recherchera quelque chose de plus froid (rarement, a priori); parfois de plus chaud, cela intuitivement. "Dernières touches" picturales, cette fois.
Et voilà, le film sera alors terminé. Mais déjà, la société de production Hélicotronc se charge d'inscrire le film dans des festivals, même avec des dvds du film pas tout à fait terminé (merci à David, Ethel et Felipe!). Les sélectionneurs ont l'habitude.
Merci d'avance à tous ceux qui y ont collaboré! Ils se retrouveront au générique! Eh oui, il faudra assumer... ;-)
Merci au CVB, à la Scam et aux deux co-producteurs: Hélicotronc et Anthony Rey, et le CPC!
Les réactions positives de ceux qui ont pu voir le film indiquent qu'il y aura un public: pas le "grand public" (dont on ne sait pas très bien ce qu'il est...), mais un public qui mérite de voir autre chose sur les écrans, qui mérite lui aussi aussi de voir ce qu'il aime.
Pour moi, il s'est passé quelque chose de majeur: la prise de liberté, sans tenir compte des pressions économiques et idéologiques. Maintenant, que le public jouisse de cette liberté, de la possibilité de cette liberté.
Je pense déjà à une première. Septembre? Octobre? Idéalement, une première dans une belle salle, et une projection précédée d'un petit concert de Veronika et Albert... Qui connaît une bonne salle à un prix abordable pour un film auto-produit?
A bientôt et bon été!